August 17th, Angelino Heights by Carla Floccari

August 17th, Angelino Heights

Tu travailles là où je porte le regard. Vers la surface photosensible qui recueille le gris d’une vache et le gris d’un arbre. Sur la surface de bétons qui accueillent par ton geste la gravure d’une main d’un autre. Dans la surface d’un négatif gratté aussi par mon désir de faire apparaître. Parce qu’elles sont des surfaces sensibles et intimes, je demande à investir tes œuvres.

De ce qui résiste à l’élan de mon œil naissent tes images.

Dans l’appartement d’Angelino Heights, les œuvres déplacent en différant. Là-bas je suis ample des irrégularités du béton et de la douceur de l’aube. Je me tiens dans ce dialogue. Quelque chose me parle de la beauté.

Tu n’arraches pas la photographie au temps. Il n’est ni vécu ni possible puisqu’il est devant moi une grande action de lumière. L’image me résiste. C’est aussi je crois ce que la photographie à la chambre exige de moi.

Tes œuvres me parlent de la manière dont je les regarde. Les signes que je connais qui sont la forme des cheveux et la couleur des baskets je les vois regarder ce que tes bétons mettent en présence des gravures italiennes qui m’avaient fait connaître le détail et le mouvement. Je rencontre le monde pleine de la très grande foi qu’il y a à me tenir dans un lieu devenu tes images.

Carla Floccari, auteure

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